Ce concept clé du livre repose sur un fait : la plupart des actions et décisions que l’on prend sont basé sur de suppositions. Par exemple, je vais peux être décidé de d’ajouter une fonctionnalité à mon application parce que je pense que c’est quelque chose d’important pour mon utilisateur. On ne réalise pas toujours que ce n’est qu’une supposition mais en réfléchissant bien, on se rend souvent compte qu’on n’a pas de donnée ou d’observation qui nous permettent de valider cette supposition.
Or baser son business sur des suppositions est dangereux. Bien que cela ne mène pas toujours à l’échec, c’est un risque qu’il peut être intéressant d’éviter. Et c’est l’objectif de la boucle qu’Eric Ries recommande. L’idée est simple
Le principe est ultra simple mais ses applications sont nombreuses.

(Source : https://hrimag.com/La-methode-Lean-Startup)
Imaginez une entreprise dans la robotique, qui crée des robots pour le secteur de l’hôtellerie. Ces robots naviguent dans l’hôtel et livre du linge, des boissons ou d’autre objets aux clients. Cela fait partie du service en chambre.

La supposition est que le fait que le service en chambre soit réalisé par un robot n’influera pas négativement sur la satisfaction et l’expérience du client. Le test pourrait être de réaliser, sur une durée de trois mois, la moitié des services en chambre avec un humain et la moitié avec un robot. Avec un questionnaire de satisfaction, la récurrence des achats et le montant dépensé en service de chambre, l’entreprise pourra voir s’il y a un écart significatif entre les 2 options.
Dans le cas où il y a une différence significative, il faudra essayer de comprendre pourquoi et savoir si ce problème peut être résolu. Si oui, d’autre test, pour tester les solutions et les suppositions qui en découlent seront nécessaire. Si non, le produit qu’a créé l’entreprise n’est peut-être pas intéressant pour les hôtels.
Ce concept a été crée par Frank Robinson puis popularisé par The Lean Startup. MVP veut dire Minimum Viable Product, Ou le Produit Minimum Viable.
L’idée est une version ultra simplifiée du produit, avec seulement les caractéristiques clés et essentiels, dans un état où c’est fonctionnel à moindre coût. Ce premier prototype peut servir comme test dans le cycle décris ci-dessus.
Imaginons que le test soit un test du processus de connexion sur une plateforme. Le MVP peut être qu’une suite d’écran avec des liens, sans réels connexion à une base de données utilisateurs ou les fonctionnalités de la plateforme. Ce MVP pourrait clairement permettre d’observer si le processeur de création de compte et de connexion est simple ou pas.
La création d’un MVP est une étape utile pour la plupart des business, même s’ils ne suivent pas la méthode d’Eric Ries. Elle permet de tester l’intérêt qu’a le public pour votre produit ou service sans dépenser trop de temps ou ressources. Si vous arrivez à vendre le MVP ou avez des demandes, il est probable qu’il existe un marché pour votre offre final.
Le principal reproche que j’entend souvent sur ce livre et sa méthodologie est qu’il se concentre sur l’univers des startups et l’innovation. Pour un développeur, un fleuriste ou un vendeur de bougie, cela semble très lointain. C’est pourtant tout à fait applicable. Prenons l’exemple du fleuriste.

Thomas, un fleuriste qui vient d’ouvrir sa boutique, cherche à développer ses services et commencer à proposer de la décoration pour les mariages. A l’heure actuelle, le gros de son activité est la vente de fleur séchée. Il pense que cela ne convient pas au marché de la décoration de mariage. Il décide de contacter un groupe de personne ayant un mariage prochainement. Il leur propose des décorations en fleurs séché et en fleur fraiche. Il décide que si au mois 25% des gens sont intéressé par les fleurs séchés, il proposera cette option. Dans cet exemple :
Tomas avait peut-être raison. Mais grâce à ce test, il est déjà plus sûr de la véracité ou pas de sa supposition et peut prendre une décision plus éclairée sur son offre. Ce teste lui a peut-être couté quelques heures pour créer l’offre et envoyer les offres à sa cible mais ce travail n’est pas perdu. Si la supposition est vraie, il aura économisé de l’argent. Si elle était fausse, il s’est ouvert un autre marché et l’offre qu’il a créée pourra être utilisé.
Si ce livre et sa philosophie devait être résumé en 2 mots, ce serait clairement flexibilité et apprentissage.

La création et le début d’une entreprise est souvent incertain. Il y a tellement de facteur inconnu, la croissance est imprévisible, les ressource sont souvent limité et il est très commun que le fondateur ne connaisse pas encore très bien son marché. Dans cette situation, plutôt que de crée un manuel de bord avec une prévision sur 5 ans de l’entreprise, Eric Ries prône la flexibilité. Chaque action crée des résultats et il est plus intéressant de réagir suite à ses résultats que de les ignorer et de continuer sur une voie qui n’est peut-être déjà plus réalisable.
Le second concept est l’apprentissage. Toutes actions, tous test amènent de la donnée qui permet d’apprendre des choses. Mais pour que ces apprentissages soient efficaces, il faut mettre en place des métriques pour toutes ces actions, les analyser et en déterminer des leçons. Toutes ces leçons permettent de mettre en place une stratégie basé sur des choses vérifié, permettant de limiter les risques autant que possible et de bâtir une croissance sur des bases solides.
The Lean Startup n’est peut-être plus beaucoup discuté de nos jours mais il a eu un impact énorme sur le milieu de l’entrepreneuriat et de nombreuses de ses pratiques ont été adopté. Cet article n’est qu’un petit résumé des points cruciaux de ce livre, je ne peux que vous recommander de vous acheter une copie, en français ou en anglais, et de le dévorer. Pour tout ceux qui souhaitent entreprendre et qui ont peur des risques, cette méthodologie est une façon excellente de lancer son activité, doucement et surement, en mitigeant les risques.